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LES BERGES BE LA SAÔNE. 273 l'une au port d^Arciat, et l'autre au port de Grosne, à la hauteur de Varenne-le-Grand (Saône-et-Loire). Signalons aussi un gisement situé en aval de Saint-Laurent-lez-Mâcon, où MM. Lacroix et Ricard ont ramassé une quantité consi- dérable de haches polies et de pointes de flèches. Ce gise- ment est aujourd'hui complètement détruit et rongé (i). C'est ce qui arrive malheureusement partout. La Saône poursuit constamment son œuvre de destruction ; les berges s'effon- drent et les gisements tombent pêle-mêle dans le talus d'é- boulement où tout se confond. En sorte que le travail que je viens de faire serait à recommencer tous les cinq ou dix ans, à mesure que de nouvelles stations apparaissent et remplacent celles que le flot a enlevées. En aval de Yezines, on trouve une station néolithique, sous-jacente à une station du bronze et à 0m70 plus bas, soit à 2m de profondeur. Entre Àsnières et le port de Boz , les stations néolithiques sont très-développées. Le port de Boz est un point très-curieux, où des débris de tous les âges se trouvent mêlés ; il correspond à un rétrécissement de la rivière, autrefois guéable, où aboutit une voie romaine ten- dant d'Ambérieux à Autun. Au-dessous de 2 m , les traces humaines deviennent de plus en plus rares, mais se prolongent cependant accidentelle- ment jusqu'à une profondeur de 3m30 et même de 3™70 ( ?). Il est probable qu'à ce niveau-là , les bords de la rivière en- core mal canalisée, étaient peu accessibles; le lehm devient plus compacte, aquifère, pétri par places de concrétions cal- caires et passe assez brusquement, à une profondeur de 4m50, aux marnes bleues. Ces marnes, comme je l'ai dit plus haut, paraissent appartenir aux dernières époques dites quater- (1) Il était sous-jacent à une station romaine encore apparente, avec la- quelle il ne faut pas le confondre, 48.