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210          MONOGRAPHIE DE L ' É G L I S E DE BROU.

    « Ces! Je'sus ressuscité qui apparaît d'abord a Madeleine,
« puis qui se montre à sa mère et la console. C'est la mort
« de la Vierge Marie, ou plutôt son triomphe, car elle est
« enlevée au ciel en corps et en ame par les anges aux
« pieds de la Trinité, qui lui met une couronne sur la tête.
 « 1 y a dans ce sujet un fait digne d'altenlion, c'est que la
     1
« couronne que Dieu le Père et Jésus-Christ déposent sur
« la tête de Marie, est une couronne d'empereur, une coû-
te ronne cintrée comme celle que porte le Père éternel, tandis
 « que, tout a côté, Jésus n'a qu'une couronne ordinaire,
« une couronne de prince, une couronne entièrement a
« jour. Ainsi, aux yeux d'un iconographe, la Vierge est im-
 « pératrice, elle est l'égale du Père ; elle est supérieure au
 « Christ; c'est même plus encore, ajoute l'auteur, que la
 « Vierge-Déesse, comme n'ont pas craint de l'appeler le
 « Tasse et Pétrarque. »
    On trouve même, dans le travail de M. Didron, une note
 fort intéressante, et qui donne quelque développement à
 cette appellation de Vierge-Déesse.
    « Au Campo Santo, dit-il, dans le Jugement dernier
 « peint par André et Bernard Orcagna, on voit la Vierge
 « entourée d'une auréole et assise sur un arc-en-ciel en
  « tout semblables à l'auréole et a l'arc-en-ciel dont est glo-
  " rifié Jésus-Christ lui-même, le grand juge triomphant.
 « La Vierge est presque Dieu : Marie est auQsi glorieuse,
  « aussi lumineuse que son Fils, et, comme le Fils, elle jette
  « des flammes par la tête et le corps tout entier. L'Eglise
 « grecque rend à la Vierge des honneurs encore plus grands
  « qu'a Jésus-Christ lui-même. »
    Puis, dans ce concours de faits en l'honneur de la femme
  et en dehors du triomphe de la Vierge, se place encore
 l'histoire de Suzanne, où la vertu outragée sort victorieuse
  des lâches attaques de ses deux accusateurs, qui ne tardent