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             MONOGRAPHIE DE L'ÉGLISE DE BROU.              211

pas à recevoir le châtiment dû h leur indigne conduite.
Cette scène est représentée dans le vitrail du croisillon mé-
ridional du transsept On remarque également au portail de
ce même croisillon la statue de sainte Monique, mère de
saint Augustin. «, C'est un fait étrange, ajoute l'auteur, que
« le trumeau ordinairement occupé par les plus grands per-
« sonnages du christianisme et, la plupart du temps, par
« Jésus-Christ lui-même et la Vierge Marie, comme aux
« Notre-Dame de Paris, de Reims, de Chartres, d'Amiens,
« soit abandonné ici à une sainte d'un ordre intérieur et
« qui, sans Augustin, son fils, serait toul-à-fait obscure.
« Non-seulement sainte Monique occupe le trumeau, mais
« elle est maîtresse de la porte entière qui lui est dédiée et
« a qui elle donne son nom. »
   On peut expliquer cependant cette préférence marquée
pour sainte Monique par le choix qu'avait fait Marguerite
d'Autriche de douze religieux augustins de la Congrégation
de Lombardie pour desservir le couvent et l'église de Brou,
a l'exclusion des religieux qui s'étaient établis primitivement
dans cette localité.
   « Ailleurs, sur les vitraux, continue le monographe, la
« femme se montre partout : Marguerite d'Autriche, sainte
« Marguerite sa patronne, sainte Catherine, sainte Agnès,
« se montrent aux plus honorables places dans le sanc-
« tuaire sur les verrières de l'abside, tout-à-fait au centre,
« où ne devait se mettre que Dieu.
   « Les écussons de femme sont très-nombreux à Brou ;
« tous ceux qui sont sculptés contre les piliers du chœur
« et du sanctuaire ont la forme du losange, forme réservée
« à la femme, et pas un seul n'y est écusson d'homme.
« De plus, pour un tombeau d'homme, il y a deux tom-
« beaux de femme, et l'on peut dire'que Philibert de Savoie
« s'avance au ciel, soutenu par sa mère qui est à sa droite