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ISABEAU D'HARCOUUT. 181 qu'il nous a laissé sur l'église de Saint-Paul (1). C'est là que nous lisons ce qui, suit : « Ce lieu est encore favorisé d'une merveille surprenante. « Isabeau d'Harcourt des plus illustres maisons de France « (bienfaitrice de cette église et de plusieurs autres,comme « il paraît dans les archives des lieux publics et dans les « Martyrologes) ayant étroitement recommandé de son inhu- « mation dans ce temple, où la terre était tenue vierge (nul « corps, fut-il même de saint, y ayant été enseveli) l'ouver- « ture étant faite, l'on y découvrit des gouttes de sang en « abondance, ce qui fit connaître qu'elle ne voulait com- te mencer de servir à /a sépulture des corps (à quoi sont em- « ployées les chapelles). Cette dame fut alors portée dans la « cathédrale, où l'on peut lire son épitaphe; le respect était « dû a ce (emple a cause de son sacre et sa pureté, et il se « rencontre encore aujourd'hui des personnes qui deman- « dent par dévotion de cette terre. » La critique moderne qui accepte difficilement de sembla- bles dérogations a l'ordre naturel des choses, avait déjà mis ce fait en doute : « On réservait, dit Leymarie dans sa no- « lice sur lYglise de Saint-Jean (2), les deux chapelles de « Saint-Pierre et de Notre Dame du Haut-Don pour les car- « dinaux et les archevêques... Néanmoins on se relâcha « quelquefois, puisque le tombeau de Mandelot fut mis dans « la chapelle de Saint-Pierre, aujourd'hui de la Vierge, et que « l'an 1443, l'on avait enseveli à Notre Dame du Haut-Don la « comtesse Isabelle de Villars, qu'un prétendu miracle chas- « sait de Saint-Paul où l'on avait voulu l'enterrer. Il est « vrai qu'on transporta av".c elle de Saint-Paul à Saint- « Jean, la riche donation qu'elle avait faite. » (1) La fondalion et les antiquités de la basilique collégiale, canoniale et curialc de Saint-Paul. (V. p. 7.) (2) Lyon ancien et moderne, (n. p. 204.)