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144                      UN TRIPTIQUE.

dales, et sur l'occiput une petite tonsure, pareille à celle du
clergé séculier.
   Nous retrouvons les onze Apôtres dans le tableau de l'As-
somption, en des attitudes diverses, mais tous occupés de la
Vierge, que l'on voit emportée par les anges dans les cieux.
  • Ces trois panneaux sont peints au revers; mais au lieu
de scènes historiques, il n'y a là que trois personnages :
saint Pierre, saint Jean l'Evangéiiste et saint Hugues, abbé
de Cluny.
                              IV.

    11 s'agit maintenant d'établir la provenance de ce triptique,
de montrer que c'est vraiment l'Å“uvre des Clunistes.
   Le point de départ pour arriver à cette découverte a été
le panneau du milieu. L'artiste fait mourir la sainie Vierge,
 entourée du collège apostolique, dans le sanctuaire de la
 basilique de Cluny, dont on voit fuir le dallage derrière la
scène. Le fond nous laisse apercevoir, en partie, deux des
sveltes colonnes de marbre précieux qui, au nombre de huit,
soutenaient la voûte de l'abside; et plus loin, trois des peti-
tes chapelles groupées au chevet de l'édifice et séparées du
sanctuaire par le déambulatoire.
   Au revers de ce panneau est l'image de saint Hugues, abbé
de Cluny. C'est ici que l'on trouve des preuves encore plus
fortes delà provenance du triptique.
. Saint Hugues occupe la place d'honneur entre saint Pierre
et saint Jean l'Evangéiiste. Il est en chappe avec le trirègne
ou la tiare sur la tête et la croix patriarcale à la main gauche
pendant que la droite bénit.
   Il est vrai que la main gauche tient, serrée avec la croix,
l'ancre de l'espérance,qui semble être là pour atténuer le sens
de la tiare sur la lête et pour rappeler que saint Hugues a
été, pendant trois quarts de siècle, le consolateur et le con-