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SAMUEL SORBIERE. 131 le P. Berthet, jésuite, littérateur el mathématicien. En visi- tant noire cathédrale, il décrivit undes bas-reliefs du portique, qui a été mutilé depuis et qui représentait le sacrement de mariage (1). J'ai parlé plus haut de l'édition des œuvres de Gassendi qui s'exécutait à Lyon. François Henry, que je viens de nommer, et Hubert de Montmot en avaient disposé les matériaux; Sorbiere en fit la préface. A la sollicitation de l'intendant de Lyon, François Bocbart de Champagny, deux libraires distingués de cette ville, Laurent Anisson et Jean-Baptiste Devenet se char- gèrent de l'impression, qui fut terminée en moins de deuxans. L'ouvrage, formant six volumes in-folio, parut en 1658 avec le portrait de l'auteur gravé-par Nanteuil, au bas duquel on lit ces vers composés par Montmot : Hic est ille, dédit oui se natura videndam Et sophia œternas cui reseravit opes. Invida non totum rapuistis sidéra ; vultwm Nantolius, nientem pagina docta refert. Sorbière fit aussi la préface du Synlagma philosophiœ Fpicuri pour une 2 e édition de ce livre qui parut en 1659. L'année suivante, il publia en un volume in-4, ses lettres et ses discours, volume qui fut bientôt suivi d'un in-octavo intitulé Relations, Lettres et Discours sur diverses matières curieuses (2). Ces deux recueils, dont je donnerai quelques passages, sont dédiés au cardinal de Mazarin. Vers le même temps, Sorbière fut nommé historiographe du roi, qui lui donna, quelques mois après, une pension de mille livres sur une abbaye du diocèse de Noyon; deux ans après, il eut (1) Voyez le Sorbièriana, p. 221, et mes Documents sur Lyon, p. de 1694. (2) Voyez dans le tom. 2 des Mémoires de l'abbé de Marolles Trois dis- cours sceptiques de Sorbière composés sous le nom d'Aléthophile, en 1656.