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116 NOTllïï-DAME DE LA PLATIÈRE. s'ouvrait sur la place de ce nom, et à son point de dé- part elle n'avait que cinq mètres de largeur, ainsi qu'on peut le voir sur le plan dont j'ai déjà parlé. Tout son côté occidental reconstruit en a permis l'élargissement. Parmi les maisons disparues, on peut citer celle qui con- tenait l'hôtel de l'Écu-de-France, dont l'intérieur de cour très-curieux me semblait indiquer, autant que je peux me le rappeler, la fin du xvie siècle. L'escalier était renfermé dans une tourelle, et la cour entourée d'une galerie à balustres de bois. L'espace non construit de la rue Cons- tantine, en face de la rue d'Oran, d'après ce qui m'a été affirmé, était une des dépendances du susdit hôtel. L'in- ventaire des titres de la Platière, à la date du 6 novem- bre 1363, étend les limites du jardin du prieuré jusque derrière la maison du Fort de Brissac, situé dans la rue de la Lanterne, et l'acte de vente du troisième lot delà Platière les fait arriver au nord, jusque sur les derrières de la maison, dite de l'Ecu de France, D'après ces deux documents, on pourrait conjecturer que VÉcu de France s'est antérieurement appelé le Fort de Brissac. Je ne saurais expliquer celte dénomination ; mais il existait, avant la régénération du quartier, au fond d'une cour, un cabaret réputé pour son bon vin, et qui avait pour enseigne : Au Fort de Brissac. Je rappellerai que, dans la rue Tête-de-Mort, les Villars ont eu leur logement, et je conclurai de ce rapprochement que le quartier avait été habité par des familles distinguées. Une preuve à l'appui serait le fait de l'arrivée de Louis XIII à Lyon, en 1630, où il fut bientôt suivi par Anne d'Autriche et Marie de Médicis. Il paraît qu'à cette occasion le penno- nage du quartier de la Lanterne se distingua ; car l'an-