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               NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.                 59

« à laquelle vous présidez aujourd'hui avec tant d'éclat
« et de prudence. Ces pieux ministres du Seigneur la do-
« tèrent de plusieurs beaux revenus qu'ils détachèrent
« de leur ancien patrimoine ; et quoiqu'ils la mariassent
« avec cet ordre, qui né leur était pas si étranger qu'il
« le paraît aujourd'hui, ils ne voulurent pas qu'elle per-
« dît sa qualité de fille, ni qu'elle fût un corps séparé de
« sa chère mère et de ses soeurs aînées, les églises de
« Saint-Just et de Saint-Paul : ils voulurent au contraire
« qu'elle leur fût intimement liée et associée, et qu'elle
« participât comme elles à tous les avantages dont elles
« jouissaient dans la maison maternelle.
   « Il fut ordonné pour cet effet que l'église de la Pla-
« lière paraîtrait, comme ses deux soeurs, aux jours de
« fêtes solennelles, dans l'église primatiale, pour y pren-
« dre part à la joie des saints sacrifices et qu'elle lui dé-
« puterait comme elles un certain nombre d'officiers, re-
« vêtus pour lui aider à célébrer avec la solennité qui
« convient, lorsque son cher époux en est le principal
« ministre (cela est en pratique) ; et par un privilège
« particulier de prédilection, en faveur de cette fille
« puînée, il fut déclaré qu'elle aurait l'avantage de pré-
« senter solennellement au trône primatial, dans les jours
« réservés, le vin qui servirait de matière au saint-sacri-
« fice et qui serait changé et transsubstancié au sang
« précieux de Jésus-Christ (cela est en pratique), le tout
e avec des cérémonies solennelles qu'on ne lit pas être
« pratiquées dans aucune autre église de France ; et
« pour mieux serrer les nœuds de l'union qu'ils vou-
« laient établir entre la mère et les trois filles et entre
« les sœurs associées, il fut encore ordonné que, comme