page suivante »
60 SOTRE-DAME DE LA TLATIÈRE.
« elles ne devaient faire qu'un seul corps dans les assem-
« blées ecclésiastiques et les processions générales, elles
« n'auraient aussi pour tout étendard que la croix de
« l'église primatiale, quoique chacune eût sa bannière...
« Toutes ces belles marques de l'union, qui était en-
te tre les quatre églises, qui composaient pour lors tout
« le clergé de Lyon, ont subsisté jusqu'à la fin du xin"
« siècle, sans aucune altération, et la sécularité qui
« acheva de s'y établir, environ le même temps, comme
« elle avait fait dans plusieurs églises, n'apporta aucun
« trouble, ni aucune discordance, à la belle harmonie
« avec laquelle elles avaient chanté jusqu'alors.
« La commende, que le milieu du xvi6 siècle vit veuir
« dans l'église de la Platière, ne fut pas si paisible que la
« sécularité pour la troisième fille de votre église pri-
« matiale; car étant malheureusement tombée entre les
« mains de certains prieurs, qui cherchaient plus leur
« intérêt particulier que celui de leur église, la mirent
« dans une confusion étrange; ils se rendirent maîtres
« de tous les biens qu'elle tenait de la libéralité de vo s
« saints prédécesseurs et de la piété de leur chère épouse,
« et ils en aliénèrent les biens
« Vous ne souffrirez plus, monseigneur, une si étrange
« confusion, maintenant qu'elle est venue à votre con-
« naissance ; votre honneur et votre gloire sont toutes
« deux intéressées (sic) à faire rendre à votre fille les
« honneurs qui lui sont dus dans vos processions solen-
« nelles, et les suppliants qui ont le bonheur de vous
« avoir pour père, ont aussi lieu d'espérer de "votre
« grandeur un jugement favorable, et qu'en conséquence
« il vous plaira d'ordonner qu'il leur sera permis de se