Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
              LA STATION PREHISTORIQUE

                                    DE




L'AGE DE RENNE DE SOLUTRÉ (1)
                            (Saône-et-Loire)




   Si, partant de Mâcon et se dirigeant perpendiculairement
au cours de la Saône, on franchit le premier ressaut de
terrain qui couronne la grande vallée, on découvre devant
soi les hauts sommets arrondis des arkoses et des porphy-
res dont les masses noires, sévères, couvertes de bois et de
bruyères, ferment l'horizon à l'ouest, et en avant des-
quels se dressent de hauts contreforts produits par la
dislocation des terrains jurassiques. Le mouvement de
bascule qui, relevant ces terrains à l'ouest, les a fait plon-
ger vers l'est, sous la grande plaine bressane, a donné
naissance à une série de failles et de brisures escarpées
qui accentuent d'une façon étrange et pittoresque l'étroite
bande de roches sédimentaires, large à peine de huit ou
dix kilomètres^comprise entre les roches cristallines et
la Saône. Une série remarquable d'escarpements, séparés

   (1) J'ai eu déjà l'occasion de mentionner celte station dans un article
publié dans le numéro de septembre de la Revue du Lyonnais, sous le
titre : Noie sur les antiquités préhistoriques de la vallée de la Saône. Voir
aussi : H. de Ferry : L'ancienneté de l'homme dans le Maçonnais, in-4°,
Gray, 1867.