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456                  VIEUX AUTOGRAPHES

très, littérateurs, qui ont fleuri pendant cette glorieuse épo-
que de 1830, et dont il ne reste, hélas ! que peu de repré-
sentants. — Là, c'est Genod, peintre aimable, doublé d'un
chansonnier à l'humeur endiablée et qui ne savait peut-être
pas assez que vouloir c'est pouvoir ; Claude Bonnefond,
dont la palette, aux couleurs brillantes, a je ne sais quel re-
flet des grands maîtres vénitiens, et qui avait aussi, comme
on Fa dit si bien de Delacroix, un joli brin de plume au
bout de son pinceau ; Trimoîet, dont les œuvres par la fi-
nesse et la perfection des détails ont pu être comparées sans
exagération à celles des plus grands peintres de l'école hol-
landaise; Pierre Revoil, directeur de l'Ecole des Beaux-
Arts, qui a formé tant d'illustres élèves; Fonville, le paysa-
giste aimable ; Bonirotte, qui a traité avec tant d'art plu-
sieurs épisodes de notre histoire lyonnaise ; Hippolyte
Flandrin, peintre de génie, le traducteur d'une des plus
belles pages du poème du Dante ; Auguste Flandrin, son
frère, mort trop jeune ; Duclaux, ce Potter lyonnais ; Gro-
bon; Guindrand, le paysagiste des horizons immenses;
Orsel, ce grand admirateur de Raphaël ; Claudius Jacquand
qui a rendu avec tant de bonheur certaines pages de notre
histoire ; Saint-Jean, le peintre de fleurs qui revit aujourd'hui
dans M. Lays ; Thierriat, digne élève de Berjon ; Vibert,
Lehmann, graveurs et dessinateurs du plus haut talent ; de
Ruolz, le statuaire.
   Ici, Pierre Dupont, cette nature si vive, si expansive,
si doucement mélancolique, qui se laissait aller au souffle
qui passe, et écrivait en chantant ces fantaisies, ces idylles
tour à tour gracieuses, naïves, fraîches comme une matinée
de printemps, presque vraies, mais plus voulues, plus étu-
diées qu'on ne l'a cru peut-être, qui s'appellent les Bœufs,
ma Vigne, ma Sœur, les Louis d'or, la mère Jeanne, les Sapins,
et que tout le monde a dans la mémoire ; Léon Boitel,