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                           AU XVIIIe SIÈCLE                          425
vera dans le Bulletin de Lyon de 1805 à 1807 et qui ne sera
pas étrangère à son entrée à la Comédie-Française ; Mon-
rose, que Paris lui enlèvera en 1815 ; le grand Talma,
M,ie Mars, MIle Rachel, que les villes de province accueille-
ront avec tant d'enthousiasme (1); et le plus pur de l'esprit
français revivra encore en MM. Clairville et de Nervaux (2),
deux charmants vaudevillistes, enfants de notre cité.
   Les tournées de MIIe Mars en province nous rappellent


    (1) Brissebarre, dit Joatmy, né à Dijon le 2 juillet 1775, mourut le 5
janvier 1849.
   Monrose, né à Besançon le 6 décembre 1783, mourut le 20 avril
1843. Il souscrivit un engagement au Grand-Théâtre de Lyon, où la
Comédie-Française vint le réclamer comme sien. — V. De Manne,
même ouvrage, p. 365 et suiv., et 422 et suiv.
    (2) De Nervaux, littérateur et vaudevilliste, né à Lyon vers la fin du
XVIIIe siècle, propriétaire à Genay près de Lyon.
   Louis-François Nicolaïe, dit Clairville, auteur dramatique, né à Lyon,
le 28 janvier 1811, de parents comédiens, passa son enfance dans les
coulisses de Mme Sacqui, puis au théâtre du Luxembourg, où il débuta
à l'âge de 10 ans. Il remplit, sous l'administration de son père qui diri-
geait cette petite scène, tous les emplois, depuis celui de contrôleur et
de souffleur jusqu'à celui déjeune premier ou de père noble. En 1829,
il fit représenter sa première pièce. i8]6 dans la Lune inaugura cette
série de revues comiques dans lesquelles il a tant de fois réussi. Parmi
ses quatre cent cinquante ouvrages, pleins de verve et de gaîté bouffonne,
citons Margot (1837), les sept Châteaux du Diable (1844), Un troupier
qui suit les bonnes (1860), etc. — V. Vapereau, Dict. des contemporains.
    L'art dramatique l'a perdu récemment : Clairville est mort à Paris
le 8 février 1879, à l'âge de 68 ans, vivement regretté de ses nombreux
amis, et en particulier des artistes lyonnais résidant à Paris. Il laisse
 des fils.
    Nommons enfin, parmi les contemporains, M. Edouard Pailleron, le
très-spirituel auteur de Y Age ingrat, dont la famille habite encore
Lyon, bien qu'il n'y soit pas né lui-même; M. Joséphin Soulary, le
poète si délicat et si fin, qui vient de révéler une nouvelle face de son
 talent dans Un grand homme qu'on attend, et M. Lassalle, le jeune et
 célèbre baryton du Grand-Opéra, originaire de notre ville^ dont il
 continue avec succès les traditions musicales.