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326            LE TESTAMENT D'UN LYONNAIS
Mornieu le père, « se réjouissant d'icelluy mariage, en
« considération de son affection particullière envers son filz
« et des grands soins qu'il en a receu, même des grandes
« repara°"s qu'il a fait despuis deux ans en la maison de
« Gerland et fondz en deppend" pmye de laquelle il a
« payé et le surplus il s'est obligé, a donné et donne par
« donna011 pure et simple. entre vifz et irrévocable et des
« a présent vallable au dit sieur futur espoux son filz, ce ac-
« ceptant, et humblement remerciant son dit père, savoir
« tous et uns chacuns ses biens, mesme toutes ses penons
« (pensions) qui luy sont dues soit à vie ou autrement,
« meubles, immeubles, droitz, noms, raisons et actions,
« présentes et advenir generallement quelconques, pour en
« jouir et disposer dez le jour de lad. bénédiction nuptialle
« en toutes propriettés et fruitz     »
   Melchior paraît avoir eu une affection vive et exclusive
pour François, car en retour de cette donation de biens
relativement importants, et qui lésait ses autres enfants,
il ne se réservait qu'une somme de mille livres en capital,
et son entretien : ... « Et encore à la charge de fournir
« aud. sieur donateur la fourniture, logement et generalle-
« ment toutes choses nécessaires, mesme luy fournir un
« vallet pour son service et la somme de six cents liures
« pour vestemts, ainsy que bon luy semblera. Et où led.
« sieur donnateur ne pourroit compatir et viure en com-
« mun avec les sieur et dame futurs époux et epouze, il se
« reserue aud. cas seulement la somme de deux mille
« liures de pension       »
   François de Mornieu croyait-il sa santé atteinte dans les
sources vives, malgré sa jeunesse ? Pensait-il avoir des rai-
sons pour ne pas espérer de faire lignée? Toujours est-il
que, peu de mois après son mariage, le 11 mars 1684, il
fit un « testament solennel au proffit de son épouze. »