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316 CHRONIQUE LOCALE e du XV siècle, frappe sur une enclume avec toutela gravité et l'attention que méritent ses merveilleuses inventions. On sait que ces fresques précieuses, signalées par Mérimée, en 1850, sont une des attractions les plus puissantes d'une ville qui a tant d'at- traits pour les artistes et les voyageurs. — Les journaux de Lyon annoncent que M. Isidore Hedde, ancien délégué en Chine pour l'industrie de la soie, vient de faire don, à la Société de géographie de Lyon, d'une riche bibliothèque, composée d'ouvrages rares et précieux concernant les langues et les industries de l'Extrême-Orient. — Le jeudi 3 avril, la Société nationale d'Education a donné sa séance publique annuelle au palais du Commerce, devant une société nombreuse et choisie. Après un discours vivement applaudi du prési- dent M. Goybet, qui a dit les travaux de l'année, la lecture de poésies et le compte-rendu des mémoires envoyés au concours, sur ce sujet : Examiner s'il convient de préférer les institutrices aux instituteurs pour les écoles primaires de garçons ? le prix de la ville, 800 francs, a été décerné, ainsi que plusieurs mentions honorables. Le nombre des concurrents était de quatre-vingts. Le sujet choisi, pour l'année prochaine, sur les punitions corporelles attirera certainement un nombre de mémoires pour le moins aussi nombreux. — Notre ville vient de s'enrichir d'une collection précieuse et telle qu'aucune ville de France ne possède rien d'approchant. La bibliothèque Coste, parmi ses richesses, possédait de nombreuses affiches politiques relatives à Lyon et parmi celles qui concernaient 1793 et 1794, une série portant, chose unique, les bons à tirer de Cou- thon, Pouché, Maignet, Laporte, Collot d'Herbois et autres représen- tants, avec leur signature autographe, et le sceau en cire rouge ou en noir de la République. Ces affiches, entreposées dans les dépôts, avec celles que possédait antérieurement la ville, ne pouvaient être ni visitées ni consultées par les lecteurs. Le Conseil municipal ayant alloué aux bibliothécaires une somme de mille francs pour acheter divers lots à la vente des bibliothèques Du- fêtre et de Chaponay, et, parmi ces lots, quatre séries d'affiches de 1793, 1794, 1815 et 1848 étant venu augmenter les collections de la ville, les bibliothécaires ont choisi, classé et fait relier vingt-deux vo-