page suivante »
CHRONIQUE LOCALE Nous étions prêt à saluer le printemps, le soleil, les hirondelles et les fleurs. Ce beau soleil qui apporte la vigueur, la santé et la joie. Ces hirondelles bien-aimées, joyeuses, rapides, familières, aux grands cercles, aux grands élans, annonçant à tous l'arrivée du renouveau. Ces fleurs si belles, si riches et d'un si court passage ; et déjà nous voyions se fermer les salons, les salles de concert, les spectacles, les cirques, les cercles, les cafés ; nous entendions les cris de joie de tous ceux qui s'envolent en vacances et vont admirer, pour toute la saison ou pour quelques jours, la verte plaine du Forez, les riches vallées de la Bresse, les montagnes du Bugey, les jolis lacs de Nautua, de Silan ou du Bourget. Vain espoir. Un jour de soleil a brillé, on s'est réjoui, puis le froid est revenu, avec son cortège : la pluie, les brouillards, les rhumes et les habits d'hiver. On a rallumé le feu et nous voilà plus citadins que jamais. Reprenons nos causeries des temps de neige. Que fait-on à Lyon? — Nous avons d'abord à signaler l'arrivée du nouveau préfet du Rhône, M. Oustry, appelé à remplacer M. Berger à un poste qui vaut certainement mieux que sa réputation. En présence du malheur qui avait frappé M. de Lassuchette, secré- taire-général de la préfecture, en la personne de sa mère récemment décédée, M. Oustry avait renvoyé au 29 mars ses visites et les récep- tions officielles. A trois heures, M. le préfet du Rhône, ayant à ses côtés M. de Las- suchette, secrétaire-général pour l'administration, et M. Levaillant, secrétaire-général pour la police, a reçu M. le général Farre, gouver- neur militaire de Lyon, et M. Périvier, procureur général près la Cour d'appel de notre ville, ainsi que les notabilités du clergé, de la magis- trature, de l'armée, des finances et des administrations.