Revue du Lyonnais » série 4 - n°7 ( 1879 ) » pp.300

30O                      BIBLIOGRAPHIE
   Peintre et poète alors reprirent leur palette
   Et tandis que vos yeux leur servaient de flambeau,
   Le rêveur fit son chant, l'artiste son tableau.




   Nous remarquons, parmi ces sonnets : A Jeanne à'Arc.—
A ma mère. — Eblouissemenl. — Le grand Som. — Sortilège.
— Mon anniversaire. —Paysage féminin. — L'œillet du poète.
— Diamant des larmes. — Pleurs de l'homme, etc.
   Ces petits poèmes en quatorze vers ont de grandes qua-
lités de rhythme élégant, de pensée plus d'une fois virile,
grave même et profonde, mais, justifiant son titre, l'ouvrage
de M. Fière a aussi ce relief gracieux adapté aux bouquets
de fleurs offerts à ces êtres exquis qu'un vrai poète français
doit toujours entourer d'égards.
   Voici un autre sonnet de Sous l'éventail adressée à une
jeune Valentinoise, à une compatriote de talent :


              A Mlle JEANNE H E N N E T
                      PEINTRE ET SCULPTEUR




            A toi, fille de l'art antique,
            Le temple au gothique contour,
            Où ta palette est tour à tour
            Rembranesque et raphaëlique.

            A toi le ciel mythologique
            Où ton ciseau peut en un jour
            Modeler en torse d'Amour
            Le grain du marbre penthélique.

            Que l'art moderne et l'art ancien
            Sous ces outils de magicien,
            Joignent leur double apothéose !