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252 LES DEUX VOYAGES D'ABRAHAM GOLNITZ Ce jour-là , quatre cents soldats logeaient dans la ville et toutes les maisons étaient occupées, à l'exception de l'hôtel de la poste. Aussi, le lendemain, de crainte d'être en butte à quelques vexations, nous nous mîmes en route de grand matin, pen- dant que ces troupes dormaient encore. Le premier village que nous rencontrons est Saint-Martin (1), situé à deux milles de Feurs, dans un pays riche en froment, mais où n'existe aucune vigne. De là , chevauchant par monts et par vaux (2), nous arrivons, à quatre milles de distance, au village de Courzieux, où nous fûmes reçus magnifiquement à Y hôtel de la Poste (3). Mais nous y séjournâmes peu de temps, parce que le ciel était menaçant; nous repartîmes donc pour achever le chemin qui nous restait à faire pour arriver à Lyon, qui est à une distance de quatre milles (4). tiers qui habitent le Forum des Ségnsiaves ont élevé ce monument de leurs propres deniers. » Cette inscription, après être demeurée, jusqu'en 1858, dans le mur ex- térieur de l'église de Feurs, là où l'avait vue Golnitz, a été placée, à cette époque, dans le vestibule de l'hôtel de ville par les soins du maire, M. Broutin. (Broutin. Hist. de Feurs, p. 7). (1) Saint-Martin-l'Estra, commune du canton de Feurs (Loire), si- tuée à 12 kilom. de cette dernière ville. (2) De Saint-Martin-l'Estra, l'ancienne route, s'éloignant de la route actuelle, se dirige au nord-est vers Saint-Bonnet-les-Places, ancienne possession des chevaliers de Malte, traverse l'ancien relai de poste de la Bourdelière, où logea Montaigne en 1581, puis descend, en suivant un plateau et la croupe de la montagne, au pont de la Giraudière, d'où elle remonte au village de Courzieux. (3) Au bas du village de Courzieux, se trouve le quartier appelé les Hôtelleries, où passait l'ancienne voie romaine et où l'on remarque en- core deux anciennes maisons du xve'siècle, servant autrefois d'auberges et dans l'une desquelles se trouvait l'Hôtel de la Poste, où s'arrêta Golnitz. (4) De Courzieux, l'ancienne route s'élève par une pente ardue sur la croupe de la montagne, d'où elle atteint, en faisant quelques con-