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L'INTERMÉDIAIRE LYONNAIS

                        QUESTIONS

  MARIE DE MEDICIS ET LE TOMBEAU DES PAZZI. — Une lé-
gende dont les historiens lyonnais se sont faits l'écho plus
 ou moins complaisant, paraît avoir été publiée, pour la pre-
mière fois, par le P. Colonia (Histoire littéraire de Lyon,
tom. 2% page 458) : « Le magnifique tombeau de marbre
 « que les Pazzi, de Florence, réfugiés à Lyon, se firent
 « élever dans ce môme lieu (l'église des PP. Célestins) en
« étoit encore un des plus beaux ornements. Mais ce mo-
 « nument superbe ayant attiré les regards de la reine Marie
« de Médicis, qui étoit allé entendre la messe dans l'église
« des Célestins (à l'époque de la conclusion de son ma-
 « riagc en 1600), elle voulut savoir à qui il appartenoit, et
« dès qu'elle eut ouï nommer les Pazzi, qui avoient été en-
 « viron six vingts ans auparavant (1476) les chefs des
 « Florentins conjurés contre les Médicis, elle ordonna que,
« sans différer, 011 renversât tout ce qui pouvoit servir à
 « perpétuer le souvenir d'un nom si odieux à toute sa mai-
« son. » Le P. Colonia ne cite aucun auteur à l'appui de son
assertion affirmative. S'il eût consulté les PP. Célestins, ils
lui auraient appris que les archives de leur couvent ne con-
servaient pas de document, tant sur cette mutilation que
sur le nom de la famille qui avait fait construire ce mauso-
lée de marbre. La tradition des religieux disait que la reine
fit arracher l'épitaphe, ôter les armoiries et rompre les cou-