Revue du Lyonnais » série 4 - n°7 ( 1879 ) » pp.160

l6û                       CHRONIQUE tOCALE
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M Berger a pu ajouter une belle et bonne journée à toutes celles
dont elle gardera un doux souvenir.

  — Le 12 février, M. le général Bourbaki, le héros déjà légendaire de
nos guerres d'Afrique, a quitte le commandement du 14e corps d'ar-
mée en adressant aux troupes placées sous ses ordres un ordre du jour
empreint du plus pur patriotisme et du plus vif amour pour le pays.

   — Grâce à la généreuse initiative de M. E. Guimet, disent les jour-
naux, un cours public et gratuit de langue japonaise s'est ouvert le
lundi, 3 février à l'Ecole supérieure de commerce et de tissage de
Lyon, rue de la Charité, 34.
   Les leçons ont lieu les lundi, mercredi et vendredi de chaque se-
maine, à huit heures du soir. Le professeur est M. Ymaïzoumi, lettré
du Japon, avec l'assistance de MM. Tomii et Yamata, étudiants japo-
nais.
   Les relations commerciales déjà établies, et probablement appelées à
s'accroître encore, entre la France et le Japon, donnent à cet enseigne-
ment un caractère d'utilité incontestable. Lyon, particulièrement, sem-
ble devoir en retirer un bénéfice réel, par suite de l'étendue de ses
affaires dans l'extrême Orient.
   C'est toute une révolution dans nos relations, nos habitudes et nos
mœurs.

   — Un joyeux et fécond vaudevilliste, Louis-François Nicolaï, qui,
sous le nom de Clairville, n'a pas attaché son nom à moins de cinq à
six cents pièces, est mort à Paris le 8 février, à 68 ans, des suites d'une
fluxion de poitrine.
   Il était né à Lyon le 28 janvier 1811 et avait débuté comme acteur,
en 1821, à l'âge de dix ans, au théâtre du Luxembourg. Parmi ses
principales pièces on peut citer : Gentil-Bernard, la Propriété c'est le vol.
les Sept châteaux du diable, la Poule aux œufs d'or, Peau d'âne, la Fille de
Mme Angot, et enfin, les Cloches de Cornevilh, en ce moment, le grand
succès des Célestins.

  — Une dent de mammouth vient d'être trouvée sur le plateau de la
Dombes, à Sathonay.
  Elle a été immédiatement transportée dans notre musée et sera un
témoin de plus des révolutions et des secousses que notre pauvre globe
a subies.                                                 A. V.

       LYON. — IMP. MOUGIN-RUSAND, RUE STELLA, 3