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                       BIBLIOGRAPHIE                     147

rendu par la plume autorisée d'un excellent peintre d'his-
toire, élève de Paul Delaroche, d'un bon poète loué par
Lamartine et Victor Hugo, et ami des grands artistes, que
l'on croit voir, absolument comme dans un musée, ces pein-
tures brillantes, ces portraits vivants, ces statues qu'anime
l'inspiration des successeurs de Phidias.
    Malgré les pessimistes, il y a encore de bien belles cho-
ses, d'adorables créations dans le domaine de l'art. Les
livres de M. Véron nous les montrent avec impartialité,
avec bienveillance, avec toute la hauteur de vues que donne
l'éclectisme. Chaque nation, chaque école nous apparaissent
avec leur contingent de travaux artistiques, nous révélant
le génie et les goûts de chaque peuple. Je ne m'en cache-
rai pas ; il est certain qu'après la France, dont le nom do-
mine tous les autres pour moi, et qui possède le sceptre de
la peinture, les contrées qui nous inspirent le plus de sym-
pathie sont la patrie du Sanzio et celle de Murillo.
    Après la douce Italie, soeur de la France, dont la sta-
tuaire a primé toutes les autres, car la plupart de ses sta-
tues sont de délicieux chefs-d'œuvre, ainsi que cela a
toujours été, depuis Michel-Ange jusqu'à Canova ; après
l'Espagne, pays de prédilection de Fortuny à l'éblouissante
palette, combien nous aimons l'Ecole Belge, héritière de
l'Ecole Flamande, avec ses scènes d'intérieur si ravissantes,
si naïves ! Et notre voisine l'Angleterre, avec sa sœur
l'Irlande, quelles jolies aquarelles elles ont exposées! Ce
sont les reines de ce genre ingrat, mais plein de fraîcheur.
    L'Autriche, la Hongrie, la Suisse, l'Allemagne, le grand
duché de Luxembourg, la Prusse, la Russie, la Suède, la
Norwége, le Danemark, la Perse, le Mexique, les Etats-
Unis, le Japon, le Pérou, la Chine, l'Urugay, etc., sont à
ce tournoi pacifique, et M. Véron les juge d'une manière in-
tègre.