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ARCHÉOLOGIE I4I de l'étranger, notamment au South-Kensington, au musée d'art et d'industrie de Vienne, au musée de Nuremberg, au trésor de l'église de Notre-Dame de Dantzig, accusent la présence de la dorure sur papier. Nous les rappelons pour mémoire. A partir du xivc siècle, époque où l'or et l'argent filés sont en vogue, le fil d'or papyrifère paraît s'être réfugié en Allemagne. La corporation des F actrices capparum et clipeorum colonienses, entre autres, affecte pour lui une sorte de prédi- lection, et en fait une consommation considérable. Sans être taxé d'exagération, on peut avancer que les brodeurs et les tisseurs rhénans, n'ont pas employé d'autre dorure que le filet de papier. Tous les ouvrages sortis de leurs mains que nous avons pu examiner, et ils sont nombreux, sont autant de témoignages qui confirment cette opinion. L'usage du fil d'or papyrifère que l'on constate aussi dans quelques tapisseries allemandes, cessa en Europe vers le commencement du seizième siècle. Appliqué de bonne heure par les Persans et les Arabes d'Orient, peut-être aussi par les Hindous, quoique nous n'ayons pu vérifier le fait d'une manière bien positive, ce système de dorure fut emprunté à la Chine où il est prati- qué de temps immémorial. A quelle époque précise? Voilà ce qu'il serait utile de connaître. La rareté insigne des tissus de soie tramés or, antérieurs au xe siècle et ayant date cer- taine, ne permet pas, pour le moment, de répondre autre- ment que par des conjectures. Toutefois, d'après des documents connus, il est possible de reporter, dès à présent, au moins au commencement du vm e siècle de notre ère, époque où les Musulmans pénétrèrent dans l'empire du mi- lieu et y établirent des relations commerciales régulières, l'importation en Occident du procédé industriel chinois. Quoi qu'il en soit, la connaissance de la particularité