page suivante »
122 UN INCUNABLE attesté par Dom Liron, qui cite le livre de J. Mercure parmi les ouvrages et les auteurs peu connus. Quoi qu'il en soit de l'origine et des actes de Jean Mer- cure, digne à peine d'avoir place dans l'histoire, sachons gré à M. Desbarreaux-Bernard d'avoir su retrouver son œuvre, par ses patientes recherches, et puisse son exemple être suivi par tous ceux qui désormais voudront dresser les catalogues des incunables encore conservés dans nos bibliothèques publiques et malheureusement si peu con- nus! Qu'il me soit permis aussi, en terminant, d'émettre un voeu. Puisque M. Desbarreaux-Bernard a été amené à pen- ser que le livre de Jean Mercure que possède la bibliothè- que de Toulouse est unique et que Lyon ne le possède pas, quoiqu'il se lie si intimement à son histoire générale comme à celle de sa grande typographie, pourquoi ne le rèimprimerait-on pas ? Toulouse qui fait si noblement les frais de l'impression du catalogue de ses incunables et le donne gratuitement., consentirait, probablement très-vo- lontiers, à le prêter momentanément, et Lyon, si empressé à doter royalement l'instruction publique, voudra bien faire la dépense, d'ailleurs minime, de cette réimpression. Du reste, des amateurs éclairés qui se sont donnés à Lyon, depuis quelque temps, la mission de reproduire certains livres rares et qui ne se paient plus qu'au poids de l'or — ces érudits se chargeraient volontiers sans doute de cette réimpression. — La Maison Mougin-Rusand dont les belles œuvres se multiplient journellement avec une si merveil- leuse rapidité et une si rare perfection, ne manquerait probablement pas non plus de mettre ses presses à la dis- position des bibliophiles qui nous donneraient une nouvelle édition de l'œuvre de Jean Mercure. Je terminais ces lignes, lorsque j'ai appris que M. Aimé