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lié UN INCUNABLE comme ce dernier, il était ou se donnait comme un fervent chrétien, puisque dans son livre il disait : « audite inquam ego vobis in domino Deo paire et Deo filio et Deo spiritu sancto. » Il ne combattit que les infidèles. Colonia ajoute : « Jean Mercure possédait parfaitement la magie naturelle dont les anciens Egyptiens et les sages Caldéens faisaient tant de cas, et il se piquait même d'avoir le don de pro- phétie. Il n'en fallait pas tant pour exciter l'admiration d'une Cour telle qu'était encore celle de Louis XII. Ce prince vit Jean Mercure à son second passage à Lyon. » Enfin, Dom Liron, Jean, bénédictin de Saint-Maur, né à Chartres en 1665 mort en 1748, l'un des principaux col- laborateurs de l'Histoire littéraire de la France, fit aussi des recherches sur notre personnage,et, mieux renseigné que ses devanciers, il nous fournit des notes inédites sur l'œuvre littéraire de Jean Mercure, dans ses Singularités historiques, 1739, t. m, p. 481. « J'ai marqué ailleurs, dit-il, le livre de Jean Mercure, il est intitulé : Exhortationes in Barbaros Turcos, Sciithas Joannis Mercurii Corigiensis peromata. Il semble que cet homme offrit son livre à Lyon au Roi Louis XII, l'an 1501 et qu'il fut imprimé dans cette ville. L'édition que j'ai vue a été faite à Anvers l'an 1502, en très-beaux caractères. On lit ceci à la fin : « Hoc divum et prœclarissimum opns Joannis Mercurii Corigiensis impris- sum est in Mercuriali oppido Antverpiensi, per Theodoricum Martini, anno 1502, die vero mensis Julii (1). Le livre est rare, car je ne le trouve point dans la bibliothèque de M. de (1) Comme on le voit par cette citation, l'imprimeur Théodoric Martin, d'Anvers, en donnant la seconde édition de l'œuvre de Jean Mercure, en a modifié le titre et ne dit pas qu'il a fait cette réimpres- pression « jussu et mandate magnifia âomini Joannis Mercurii » cepen- dait il qualifie cette œuvre de opus divum û praKlarissimum.