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UN 114 INCUNABLE sion. Mes recherches dans les actes consulaires, comme dans la comptabilité de la ville, ont été tout aussi infruc- tueuses ; aussi, je me demandais à quelles sources M. De- landine avait pu puiser les éléments de la notice qu'il a consacrée à Jean Mercure et qu'il a oublié d'indiquer. Mais M. le président Baudrier a bien voulu venir à mon aide et me faire connaître que M. Péricaud aurait pu, dans ses Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon, consacrer quel- ques lignes à Jean Mercure. En effet, notre savant biblio- phile a inséré, dans ces excellentes Notes et documents, page 17, quelques lignes snr Jean Mercure, en indiquant les auteurs qui en ont parlé. Ces lignes ne sont que la repro- duction de la notice de Delandine, mais les indications des sources auxquelles il a puisé, m'ont permis de lire les textes mêmes des divers auteurs qu'il a cités, et voici l'analyse de chacun de leurs passages. D'abord, c'est Trithème qui semble être le premier écrivain qui se soit occupé de Jean Mercure. Trithème ou Tritheim, chroniqueur et théologien, né en 1462, aux environs de Trêves, mort en 1516, abbé de Spanheim, puis de Saint-Jacques de Wûrtzbourg, en parle en quelques lignes dans son « Chronicon Trithetnii Spon- heimense (Francfort, 1601, page 414.) En comparant le texte de Delandine à celui de Trithème (en latin), on voit facilement que Delandine a emprunté à ce dernier la notice qu'il a consacrée à Jean Mercure, dans son Dictionnaire historique. Après Trithème ce fut Sponde qui cita Mercure dans sa « Annalium Emin. cardinalis Caes. Baronii continuatio, ab anno MC. XLVII, quo is desiit ad finem M. DC. XLV11. Paris, 1659. Son article n'est que la reproduction de celui de Trithème, mais il ajoute avec raison qu'on est surpris de voir que les écrivains français se soient tus sur notre per-