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•7J 394 LA TESSONKE, sort de celles de l'Espinasse, Saint-Rirand et Change- unies entre elles (1). A la révolution, suivant l'almanach du Lyonnais, le village et le territoire de Saint-Bonnet dépendait de quatre seigneurs : le duc d'Harcourt, le marquis de Vichy, le marquis de Lévis-Mirepoix et le prieur d'Ambierle ; mais nous avons vu que le nom de Cars a une toute autre origine. Le bourg, perché sur un mamelon et couronné par son clocher à flèche, domine la vallée et se détache sur les flancs arides du roc de Mont-Meugne, auquel le temps, les terreaux de bruyères et les lichens colorés en som- bre donnent une teinte noire comme un cône volcanique. Le paysage est sévère, au fond les hautes crêtes de Bec- cajat et la roche Corbonière, couvertes de forêts, au nord s'ouvre une gorge dans la direction de Saint-Martin- d'EstreauXj au midi les collines rocailleuses d'Ambierle et leurs chemins montueux, au levant,en bas de la vallée, le vieux village de Poni-de-Mayn et les toits rouges à tuiles creuses perdus parmi les aulnes et les frênes, puis au loin, les plaines, les grands étangs mornes, à l'hori- zon, les sommets azurés de ïurvéon et Dun et Dunet qui s'avancent en plein pays de Bourgogne. Sur les hauteurs qui encaissent le lit de la Tes- sonne du côté d'Ambierle passait jadis la limite du dio- cèse de Clermont, et sur cette limite extrême s'élevait un petit manoir dont les vestiges informes, murs écrou- lés et fossés comblés, se dessinent aujourd'hui à peine parmi les ronces, Chante-Milan, ou Chanteliman, vieux fief qui relevait de Changy. Là naquit au xv e siè- cle, une sainte, la bienheureuse Philippa. Sans doute (1) Papiers de la seigneurie de Changy, à la bibliothèque du château et nombreuses chartes des aveux et dénombrements du Forez. — Huiliard-Bréholles.