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                   SUR LE GASTON DE MORNANT.                   381

furent mis à mort dans cette ville, ainsi qu'un notaire de
Riverie, Jean-MarieCouchoud, natifdeSaint-Chamond(l).
Mais les religieuses de Saint-Joseph, jetées en prison,
furent sauvées par l'arrivée du 9 thermidor.
   Les idées révolutionnaires avaient pénétré sans doute
dans l'esprit de la population, qui accepta franchement
d'abord les prêtres assermentés. Mais quand les passions
politiques furent calmées, il se fit une réaction générale.
Lesprêtres réfractaires, qui célébraient la messe, pendant
la nuit, dans quelques maisons particulières, reprirent
aussi une grande influence sur les esprits, et provoquè-
rent une manifestation contre le curé constitutionnel
de Riverie, qui fut chassé le 20 floréal an x (10 mai 1802),
par le maire et les habitants, au moment où il officiait à
l'église, dont la porte fut fermée par l'autorité munici-
pale (2).
   M. et Madame de Montlierot avaient émigré en Suisse,
dès l'année 1791, Mais, Madame de Montherot rentra en
France, l'année suivante, au moment de la mort de son
père. Si elle s'exila de nouveau, ce ne fut pas pour long-
temps; car, dans le courant de l'année 1796, nous la
voyons en possession de la terre de Riverie , dont elle
avait confié la gestion au sieur Didier Delaremanichère,
son homme d'affaires. Monsieur de Montherot était aussi
revenu en France dès qu'il y eut sécurité pour la noblesse;
il habitait ainsi à Paris, rue du Mail, quand il mourut,
le28février 1798, âgé seulement de quarante-un ans (3).

  (1) Liste générale des contre-révolutionnaires mis à mort à Com-
mune-Affranchie.— A Commune-affranchie. Destefanis, an il.
   (2) Lettre de Blanchard, chef de la 12e légion de la gendarmerie
nationale au citoyen Najac, préfet du Rhône (Bibliothèque Coste,
17,588).
  (3) Révérend du Mesnil. F. de Montherot et sa famille. (REVDE DC
LYONNAIS, 3» série, t, vin, 236.)