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374                    ÉTUDE HISTORIQUE

   Quelques années plus tard, fut fondé à Riverie l'éta-
blissement actuel des sœurs de Saint-Joseph. Au commen-
cement de l'année 1744, quatre pieuses filles : Anne André,
Jeanne Ploivy, Françoise Joly et Marie Fournier, s'étant
réunies dans le but de former une communauté de reli-
gieuses, pour l'instruction des pauvres filles et le soula-
gement des malades, M. Mérault, curé, et les principaux
habitants de Riverie appuyèrent leur demande auprès
de Monseigneur de Tencin, archevêque de Lyon, pour
obtenir l'approbation du prélat. Une ordonnance archié-
piscopale du 14 avril 1744 autorisa, en effet, cette con-
grégation, qui fut définitivement installée, le 22 juin sui-
vant, dans l'ancienne maison de M. Courbon, notaire à
Riverie, au commencement du xvni 8 siècle (1).
    L'établissement prospéra. En 1760, les religieuses,
déjà au nombre de 10, tenaient un certain nombre de
pensionnaires. Dispersées pendant les derniers jours de
laTerreur, elles ne furent point dépouillées de leurs biens.
Longtemps communauté libre, l'institution s'est rattachée
depuis 50 ans environ, à la maison de Saint-Joseph de
Lyon; aujourd'hui elle jouit d'une certaine aisance et se
trouve dans un état de prospérité remarquable. Mais en
changeant de main, la communauté n'a pas dévié du but
 que se proposaient ses fondatrices ; c'est toujours au sou-
lagement des malheureux, à l'assistance des malades et
 à l'instruction des jeunes filles que se consacrent les re-
ligieuses de Saint-Joseph, avec un zèle et un dévouement
 qui leur ont valu, à toute époque, l'affection delà popula-
 tion entière.
  C'est aussi à cette époque que remonte le plus ancien
souvenir d'une fondation faite précédemment au profit
des pauvres de Riverie. Le 27 novembre 1753, Gabriel-
  (1) Archives municipales.