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                  SUR LE CANTON DE MORNANT.                  365

 suites des créanciers de la succession de son oncle, qu'il
 n'avait acceptée prudemment que sous bénéfice d'inven-
 taire. La vente des terres de la Liègue, de Bellegarde, de
Riverie et d'une maison que les seigneurs de la Liègue
possédaient à Lyon, près du pont de bois sur la Saône (1),
fut ordonnée, à la requête de Marthe de la Beaume d'Hos-
tun, veuve de Claude-Charles de Bron, qui réclamait le
paiement de ses reprises matrimoniales fixées à la somme
de 103,300 livres, dans une transaction passée le 27 sep-
tembre 1673, avec le comte de la Roue. Ce fut ainsi
qu'une sentence de la sénéchaussée de Lyon, du 16 mars
1680, adjugea Bellegarde et la Liègue à Pierre de Vinols,
seigneur de la Tourrette, au prix de 83,049 livres, et la
terre et seigneurie de Riverie aux frères Jean et Fran-
çois Bénéon, seigneurs de Châtelus et de Saint-Denis-sur-
Coise, pour la somme de 174,110 livres (2).
   Dépossédé de Riverie et de Bellegarde, Balthazard de
Pierrefort se retira dans ses terres de la Roue, de Mont-
peloux et de la Chaux, dont nous lui voyons rendre hom-
mage eji 1684 (3).

  XXIII. LES BÉNÉON ET LES GRIMOD BÉNÉON. M. ET
MADAME DE MONTHEUOT.        — Les Bénéon étaient origi-
naires de Saint-Symphorien-le-Château. C'est dans
cette petite ville qu'étaient nés Jean et François Bénéon,
tous deux fils de Thomas Bénéon et d'Antoinette Lagier.
Venu en 1617, à Lyon, où il exerça la profession de mar-
chand passementier, Jean acquit une fortune considérable


  (1) Ce poiit était situé à la place du pont actuel de Tilsitt.
  (2) Sentence de la Sénéchaussée de Lyon, communiquée par
M. Ranvier de Bellegarde, ancien juge au tribunal civil de Lyon.
 (3) Noms féodaux. Y° Pierrefort-