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                                DiïUXlKMK NOTE



     SLR LES ORIGINES DE L'INDUSTRIE DE LA SOIE EN FRANCE (1).




           Testament d'un tisseur lyonnais en 1502.
    Ce sujet d'études et de recherches historiques n'est pas épuisé. Tout ce
 qui se rapporte à l'industrie, cau*e principale de la splendeur de la ville
 de Lyon, a un intérêt public. 11 faut que la lumière se fasse pleine et en-
 tière sur la création du travail de la soie. Chaque découverte, relative à
 celle question lyonnaise par excellence, sera soigneusement enregistrée
 dans la Revue du Lyonnais, dont l'épigraphe : « Nous voulons faiie uns
 •s œuvre lyonnaise avec les noms el les matériaux appartenant à notre sol »
 lioit être justifiée.
    On a établi, par des faits incontestable*, que la soie était tissée à Lyon
 en 1517. Ainsi, entre l'institution de la manufacture d'état créée par
Louis XI en 1466, puis transportée à Tours en 1469, et la création de la
fabrique d'étoffes somptueuses par Turquet et Naris, privilégiée en 1536,
se trouve une période industrielle pendant laquelle on a pu constater
l'existence du tissage de la soie (2). Un document, récemment découvert,
démontre clairement que plusieurs ateliers de tissutiers étaient en pleine
aclivité en 1502, sous le règne de Louis XII. Leur établissement, remon-
tant sans doulc à la fin du règne de Charles VIII, se rapprochait des essais
tentés par Louis XI, essais qui firent germer puis mûrir l'idée de cette
fabrication à Lyon. Des ouvriers, dressés à la manufacture de Tours, eu-
rent le courage d'entreprendre celle œuvre, et établirent à leurs risques et
périis et sans aucun privilège, des métiers pour tisser les étoffes com-
munes. Us obtinrent quelques succès qui suggérèrent peut-être à l'esprit
observateur de Turquet la pensée de fabriquer les étoffes somptueuses
dont il est l'introducteur à Lyon. On ne doit point oublier que les pre-
mières étoffes, présentées au consulat par Turquet et Naris, étaient non
pas des tissus communs de soie, mais des \elours. Pour apporter quelque


  (1) La première note a été publiée dans la Revue du Lyonnais, page 103 de ce tome.
  (2) Voye>z mienne Turquet et les origines de la fabrique lyonnaise, par V. de
Valons. Lyon, impr. Mougin-Rusand (librairie d'Aug. Brun, rue du PJat, 13), bro-
chure in 8, de 72 pp. {sivc les additions,'.