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ÛTVIiK SUR l,R PATOIS LYONNAIS. 3>2îi U'iqui je veio eella brandie Que de mon lès vareic et penche Et que lo vint relrosse in aut ; 0 Dieu ami, fa que su l'ala De noutra linga provinçala, Je jugnia la branch'immortala, Onte chante là -mont l'isiau ! Puis l'exposition, résumant p. a. d. en deux mots le poème : Au bord du Rhône, dans une pauvre maisonnette cachée entre les hauts peupliers de la rive et les saules au blanc feuillage, demeuraient un vanier et son fils, qui s'en allaient de ferme en ferme , raccommodant M canestelle route e li paniè trouca, corbeilles rompues et paniers troués. Ambroise, le vannier et son fils Vincent, lou Vincenet, le futur héros du poème, tout en devisant ensemble, arri- vent devant le nias de Falabregue, demeure de Mireïo. Et Vincent, pauvre et sauvage enfant de la lande, de s'émer- veiller à la vue de la plantueuse végétation des champs cou- verts d'oliviers et de mûriers possédés par le riche Ramon, père de Mireille. Le lecteur voit d'ici l'opposition et l'intri- gue du drame; d'une part la pauvreté de Vincent, de l'au- tre la riche dot de Mireille, qui se dresse comme un obsta- cle infranchissable ; puis, dans un coin , lo petit dieu Amour, qui se rit des obstacles, et qui, au risque de tout briser, saura bien mettre en rapport les deux pôles oppo- sés de la pile. — An! déjà s'enlrevèi dins l'iero lou cam'elun de la paiero, Digue mai Vincenet : sian au recatadou !... Déjà s'entrevoyait, dans l'aire, le comble de la meule de paille, refuge nocturne du pauvre et du mendiant: « Ah, 4B