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SUR LE CAM'ON l\K MOtiJiAJÃŽÃ. 219 l'on voyageait seulement à pied ou à cheval et que les commerçants et les pèlerins étaient, surtout aux xu° et xm e siècles, les deux seules classes de voyageurs. Ri- verie conserve encore un reste curieux de ces routes pri- mitives. Le chemin, appelé la. Vieille-Côte, est en effet la voie publique du moyen âge qui donnait accès au bourg de Riverie. Tous les titres anciens lui donnent le nom de Chemin de Saint-Symphorien-le-Châlel à Vienne. D'ail- leurs à une époque où tout était organisé en vue de la dé- fense et des surprises d'un ennemi toujours possible, un accès difficile était môme une condition de sécurité. Tout s'enchaîne en civilisation. Ces difficultés de communication rendaient peu fré- quentes les relations avec les villes. Aussi voyait-on pros- pérer dans les bourgs de quelque importance certaines industries, dont l'existence n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir. Ainsi en était-il notamment de l'art du tisse- rand, du sellier, du tanneur, du chandelier, du forgeron, etc. Cette dernière industrie, qui a dotiné son nom au quartier des Farges, subsiste seule aujourd'hui à Riverie. Les produits agricoles étaient l'objet d'un commerce sans importance. Faute de débouches, le paysan ne cul- tivait guère son champ ou sa vigno que pour ses besoins personnels. Et comment en eût-il été autrement quand le transport du vin ne pouvait se l'aire que dans des outres et à dos de mulet ? Au surplus, l'agriculture était bien peu avancée et le sol demeurait souvent en friche. Los cimes et les flancs des montagnes étaient couverts de. bruyères, de pâturages ou de grands bois peuplés de loupb, auxquels le seigneur, suivi des habitants du pays, fai- sait encore périodiquement des chasses actives à la fin du siècle dernier. U Almanaeh historique rie Lyon de 1760 nous apprend qu'à Sairit-Didier-soiis-Riverie une fj ronde