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214 ÉTUDE HISTORIQUE et de Fontanez, au prix de 4,000 écus couronnes. Cette vente fut approuvée plus tard par le duc et son épouse, Suzanne de Bourbon (1). XVIII. LES BAILLIS DE RIVERIE,—Les baillis étaient des officiers seigneuriaux chargés de rendre la justice. Au moyen-âge, ces fonctions, aussi bien que celles de no- taire, n'étaient point dédaignées par les nobles ; dans quelques provinces, au contraire, ces derniers étaient seuls admis à les remplir. Deux familles surtout se sont transmis, pendant plu- sieurs siècles, la charge de bailli de Riverie. La première est celle des Arod, déjà possessionnée dans le ressort de la seigneurie dès l'année 1202. Pierre Arod, damoiseau, qui testa et mourut en 1313, était bailli de Riverie. On voyait autrefois dans l'église des Jacobins de Lyon son épitaphe qui était ainsi conçue : Hic jacel Petrus Arodi de Riviria, domicellus, qui obiil anno Domini MCCCXIII, anima cujus per misericordiam Bei requiescat in pace (2). Les Arod remplirent cette charge de bailli pendant plusieurs générations. Dès le xve siècle, nous les voyons en possession de deux fiefs du Lyonnais, Senevas et la Fay. Au milieu du siècle suivant, le château de Lay, à Rive-de-Gier, devint aussi la propriété d'une branche de la même famille. Des Arod la charge de bailli passa auxdeBron, ssan^ doute par suite du mariage d'Isnard de Bron avec la '!) Histoire des ducs de Bourbon, II, b23. — A. Bernard, Histotrc du Fores, II. 78, 12) Menestner. Notes fur l'histoire de Lyon m.ss. . .uiiv'c .1313. — • Masvrrs de l'Jsle-Rarhc- p.?]*.