Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  5im LE CANTON DE MURNAtiiT.                   101

gne s'empara par force de Montréal, d'Arbent, Brion, la
Bâtie sur Gerdon, Varey, Chenavel et de toutes ses au-
tres terres du Bugey. Les châteaux de Balmey et de
Beauvoir furent même rasés et toutes les autres places
i%eçurent des garnisons bourguignonnes.
   Malgré sa bravoure, dont il avait donné tant de preu-
ves sur les champs de bataille, malgré l'appui qu'il trou-
vait dans le caractère énergique de son épouse Isabeau
d'Harcourt, Humbertne songea point à résister à son
puissant adversaire. La mort prématurée de son fils
unique, dit M. Guigue, l'avait jeté dans un décourage-
ment invincible (1). Pendant que les habitants de ses
terres se défendaient avec courage, il demeura dans son
château de Trévoux, cherchant par des moyens détournés
à sauver ses autres possessions des entreprises du duc de
Bourgogne.
   Ainsi, le 2 août 1402, il vend à Louis de Bourbon,
seigneur de Beaujeu, sous réserve d'usufruit et moyen-
nant 30,000 livres tournois, les châteaux et seigneuries
de Trévoux, d'Ambérieux et du Châtelard en Bombes.
   Le 29 octobre de la même année, il vend aussi à Amé-
dée VIII, duc de Savoie, pour 100,000 florins d'or.Villars,
Loyes, Poncin et toutes les terres conquises par le duc
de Bourgogne : Montréal, Beauvoir, Cerdon, Arbent,
Matafelon, Beauregard, et généralement tout ce qu'il
possédait en Bresse, dans la montagne et ailleurs, à la
réserve des seigneuries déjà vendues au duc de Bourbon
et de celles qui lui appartenaient dans le Dauphiné, le
Vivarais et le Lyonnais. Mais Humbert garda aussi l'u-
sufruit de toutes ces terres et stipula le droit de réméré

  (1) Guigue. Notice historique sur le château de Trévoux /Revu* du,
Lyonnais, 2* série, XII, p. 508.)