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I'OKSTI:. 1 Qui souvent, ingénu, savait les enchanter! Oh ! que ne voient-ils pas à cette heure, dernière ? Plus de seize printemps d'innocence et d'amour ! Mais silence ! elle expire... une chaste lumière Semble descendre alors du céleste séjour ; Le vieux donjon perdait sa Marguerite blanche, Laissant un souvenir plein de suavité ; Bien longtemps on crut voir, doux oiseau sur la branche, Krrer, dans les taillis, sa touchante beauté ; Le regard la suivait vers les nuages roses, Sous sa blonde auréole, au sein des vapeurs d'or : Là -haut, elle oubliait de trop amères choses. — 0 toi qui sus mourir, tu resplendis encor ! Adèle SOPCHIKR. A MADEMOISELLE A. P. Ces vers, que le printemps fait naître sous mes doigts, Sont plus près de mon cœur que mes vers d'autrefois : D'un immuable amour ils sont le premier gage. Le moyen d'être aimé, c'est d'aimer sans partage. Ce n'est pas de voler, abeille ou papillon, De la fleur du parterre à la fleur du sillon : Vagabonde folie ! ivresse passagère ! — Jeté par l'ouragan dans une île étrangère, Le pauvre voyageur d'abord marche au hasard, Cherchant si l'abondance y fleurit quelque part. Il boit l'eau du torrent, l'eau du lac, l'eau du fleuve.... Rarement l'eau du ciel ! Mais, d'épreuve en épreuve, S'il rencontre à la lin, sous quelque ombrage frais, Une source limpide, il s'abreuve à longs traits, S'attarde sur la rive, et n'a plus d'autre envie Que d'y bâtir un toit et d'y passer sa vie ! Ludovic de VAUZEIXKS,