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H')-2 UNE VISITE AU THÉÂTRE KOMAIN Sous le consulat de C. Sulpicius Peticus et de Licinius Stolo (an de R. 391 av. J.-C. 361, Rollin), une maladie contagieuse, intoleranda vis ortœ peslilentiœ, vint affliger la ville, et les habitants tournèrent alors leurs regards vers la puissance divine. On composa des vers en l'hon- neur des dieux, et les jeunes gens les chantaient en les accompagnant de danses qui tombaient dans la bouffon- nerie. Peu à peu le peuple prit goût à ces représenta- tions, et Ton fit venir alors d'Etrurie un comédien nommé Histrio, qui excellait dans ce genre de divertissements. De là le nom d'histrion donné aux acteurs comiques. (V. Max. 2, 4, 3.) L'établissement des théâtres fut la suite naturelle de l'arrivée des histrions. La description détaillée d'un théâtre romain nécessite- rait un travail considérable , et je vais seulement donner un aperçu de ses principales parties, afin de chercher à reconstituer celui des Minimes , dont nous reconnaissons encore quelques traces. En face et très-rapproché de l'orchestre,situé au bas de la cavea, se trouvait le pulpitum proscenii, la rampe de l'avant-scène, parallèle au diamètre delà cavea. Le pul- pitum était un peu plus large que celui des Grecs, parce que l'usage voulait que les acteurs romains restassent sur la scène et ne parussent pas dans l'orchestre. La hauteur du pulpitum ne devait pas dépasser cinq pieds, pedum quinque — I mètre 1 /2 — afin que les spectateurs de l'or- chestre pussent voir parfaitement ce qui se passait sur le proscenium. (Vitr. v,6.) Le postscenium, ainsi que son nom l'indique, était un espace derrière le proscenium, réservé probablement aux acteurs qui attendaient leur entrée en scène ou qui en sortaient. En dehors du postscenium, on construisait parfois un portique, pouvant servir de refuge