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 "B                      BIBLIOGRAPHIE.

  tinuées encore chaque jour par les dépôts charriés par
  les rivières et les fleuves dans les lacs et dans les mets.
     La te ire a éprouvé à différentes époques des convulsions
  violentes. Ces cataclysmes, en disloquant l'écorce du
  globe, ont fait surgir sur celle-ci des rides et des saillies
 plus ou moins considérables. Ces rides ou saillies ce
 sont nos systèmes de montagnes courant dans toutes les
  directions. Nous disons à dessein rides et saillies, car, n'en
 déplaise à notre amour-propre, rampant >ur cette terre
 comme de toutes petites fourmis, ces hautes montagnes
 dont notre vue a peine à atteindre le sommet, figureraient
 à peine des taupinières; étant tout au plus à notre terre, ca
 que sont à une orange les légères saillies que l'on re-
 marque à sa surface.
    Suit une étude approfondie sur la constitution géolo-
 gique du Pilât. Puis, après avoir donné un dernier coup
 d'œil à sa chère montagne, l'auteur effectue sa descente
lentement, non sans regarder attentivement derrière lui,
 comme un général qui, effectuant une retraiteenbon ordre,
tient à éclairer les lieux sur son passage. Quant à ce qui
concerne la saison propice pour effectuer une excursion
fructueuse au mont Pilât, il est prudent, dit l'auteur, de
choisir la première quinzaine de juillet; c'est l'époque où
les prairies des alentours de la Grange sont dans leur plus
splendide beauté. Le botaniste n'a pour ainsi dire qu'à se
baisser pour cueillir les richesses végétales étalées à pro-
fusion sous ses yeux, parmi lesquelles une foule de plan-
tes rares, dont la vue seule suffit pour faire épanouir l'âme
d'un ami passionné de la nature.
   Parmi les points principaux de ces sommets dignes
d'être visités, le crêt de l'Aillon est, après de celui de la
Perdrix, le point le plus élevé de la montagne de Pilât.
Impossible de se trouver près de ce nouvel Ossa, qui