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                 ÉTUDE SUS LE PATOIS LYONNAIS.                             59

disparue, et personnifiera en quelque sorte à lui seul la
vieille Occitanie.

       La Prouvenço cantavo, e lou tems courreguè,
            E comme au Rose la Durenço
            Perd à la fin son cscourrenço,
            Lou gai reiaume de Prouvenço
       Din lousen de la Franco à la fin s'amaguè.

            Franco emè tumeno         tasorre!
            Digue soun darriêrèi, ieu more.
       Gaudissès vous ensen alin vers l'aveni,
            Au grand prefa que vous apello,
            Tu siès la forto, elo es la bello!...



                                                         D r MONIN.


 homérique et semi-biblique de Faust survivront encore quand toute la sa
vante métaphysique de Kant aura disparu, avec l'hégélismc, dans le fleuve
île l'oubli, où roulent pêle-mêle, entassées les unes sur les autres, tant
d'œuvres qui, tour à tour, ont passionné leurs contemporains. Il en sera
de même de ses succès militaires du moment : surprise, trahison, abus de
la force, guerre de Mohicaus, tournant contre des peuples plus civilises
qu'eux les enseignements qu'ils en ont reçus ; torrent dévastateur rava-
geant tout, sans rien féconder, et laissant, pour tout souvenir , une
longue trace sanglante, appelant la vengeance. L'histoire a des larmes pour
Troie, Athènes, Sparte et Rome ; elle n'a que du mépris pour Xerxès et
son orgueilleux satrape, et flétrit les orgies tachées de sang d'Alexandre et
de ceux qui se le sont tour à tour proposé pour modèle, modernes pyg-
mées, qui se haussent sur leurs talons pour faire croire à une éphémère
grandeur.



      A continuer.