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ÉTUDE SUR LA GENÈSE DES PATOIS ET SPÉCIALEMENT DU ROMAN OU PATOIS LYONNAIS SUIVI D'UN ESSAI COMPARATIF DE PROSE ET PROSODIE ROMAIVES (SUITE (*) DEUXIÈME PARTIE. Placé au centre et pour ainsi dire au cœur de la France, à Lyon, déjà métropole des Gaules , tandis que Paris, la grande et héroïque cité d'aujourd'hui, reléguée dans le champ étroit de son île, devenait la trop facile conquête des barbares du Nord et de l'Ouest, qui s'en disputaient à l'envi les dépouilles, il nous a semblé, non sans raison, avons-nous dit, que si on devait trouver quelque part vestige du vieux roman ou langue internationale des Gau- les, c'était là surtout que nous avions chance de le rencon- trer. Après avoir donc mis un soin tout particulier à l'étu- dier dans ses origines et dans ses applications, tant en prose qu'en vers ; après avoir fouillé les vieilles chan- sons et noëls, où se reflètent si bien les expressions naïves du temps (1), il nous a paru convenable, pour mettre le * Voir les précédentes livraisons. (1) Vaqui quand Martho fielavo Lis mnsouns que se cantavo, Eron belle, ô jouvent, e liravon de long .. L'èr s'èi fai'n pou vièi, mais que provoY Aro n'en canton du pu novo, lin l'ranchimtin, (junte s'atrovo De m»ts força pus pus ; mais quau y entind quicon Y Mistral. Mireio. Et voilà , du temps que Mailhc filait, les chansons qui se chantaient, Elles étaient belles, ô jeunesse, et quelque peu longues. L'air en a vieilli ;