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                  SUR LE CANTON DE MORNANT.                  39

breux droits de dîmes, de cens et servis, que possédaient
les églises, étaient surtout une source constante de diffi-
cultés avec les seigneurs laïques, qui s'efforçaient chaque
jour de secouer le joug de la suzeraineté ou de s'emparer
des bénéfices ecclésiastiques.
   On ne saurait reprocher cependant de pareilles tenta-
tives spoliatrices à Artaud IV qui se montra, au contraire,
toujours dévoué aux intérêts des églises. C'est ainsi qu'en
 1233,il cède au chapitre de Saint-Paulle droit de dime qu'il
possédait sur une vigne située à Saint-Didier, au lieu de
Favaud (1). Trois ans plus tard, il engage pour 1-00 li-
vres viennoises, à Guillaume de la Palud, chanoine de
Saint-Etienne et prévôt de Fourvière, la sixième partie du
port qu'il possédait sur le Rhône et que son père Artaud III
avait déjà engagée au même Guillaume, pour 3,000 sous
viennois. Artaud tenait en fief de l'église de Lyon cette
sixième partie du port du pont du Rhône. Quelques an-
nées plus tard, il en abandonna la possession à son frère
Guigues, archidiacre de cette Eglise, et, à cette occasion,
le droit de suzeraineté du Chapitre fut reconnu de nou-
veau expressément. Guigues légua, en mourant, à l'Eglise
de Saint-Etienne 200 livres viennoises, à prendre sur sa
part du port du pont du Rhône, qui avait appartenu à
Albon de Saint-Michel (2).
   Au mois de février 1236 (n. st.) Artaud termina par
une transaction les difficultés qu'il avait avec Pons Char-
pinel, son vassal, au sujet du château de Dargoire.
D'après ce traité, conclu par les soins d'Aymar de Rous-
sillon, seigneur d'Annonay, et d'Aymar, seigneur de
Bressieu, il fut convenu que Pons Charpinel tiendrait
en fief d'Artaud de Roussillon tout ce qu'il avait acquis
  (1) Ibidem.
  (2) Obituarium Lugdunensis Ecclesûe. p. 103, 215 et 223.