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30 ÉTUDE HISTORIQUE Lothaire dans le Lyonnais et le Dauphiné, au milieu du ix 9 siècle (1). Cette origine n'a point paru justifiée à la critique mo- derne. Rien ne l'établit; le nom de Roussillon se retrouve dans plusieurs provinces, et l'on sait, d'autre part, que le château de Roussillon, dont le héros des guerres c a r - lovingiennes tirait son nom, était situé dans la Bourgogne, près de Chà tillon-sur-Seine, tandis que c'est dans le comté d'Albon, près de Vienne, que nous trouvons le ber- ceau certain des Roussillon des temps de la chevalerie (2). Gérard de Roussillon, gouverneur de Vienne vers l'an 1045, et mort en 1050, suivant son épitaphe, qui nous a été conservée par Chorier (3), serait ainsi le premier au- teur connu de cette famille. Les souvenirs de l'histoire ne remontent pas à une date plus reculée. Après Gérard, les chroniqueurs citent le nom de Guil- laume, son fils, suivant toutes les vraisemblances, et père de Gérard de Roussillon, qui conduisit, en 1096, les croisés dauphinois en Terre-Sainte, où il commandait le 11 e ba- taillon de l'armée chrétienne. A Gérard succéda Artaud I er , et à ce dernier Artaud I I , père d'Artaud, troisième du nom , époux de la fille de Pons de Glenne , seigneur de Riverie. C'est par cette famille illustre, dont la branche aînée posséda aussi Annonay et donna un abbé à Cluny, deux à Savigny, un archevêque et plusieurs chanoines à l'Eglise (1) Rubys. Histoire véritable de la ville de Iyow,p. 220.— Chorier Histoire du Dauphiné, I. 682, 778. — Guy-Allard. Dictionnaire du Dauphiné, V. Roussillon. (2) De Terrebasse. Gérard de Roussillon (REVUE DU LYONNAIS), 2e série, t. VI. p. 18. (3) Antiquités dt la ville de Vienne, p. 266.