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                  St/fi LE CANTON DE MÛRPJANT.             27

   IV. HUGUES DE VEHS. PONS DE GLENNE. FAMILLES
NOBLES DE RIVERIE AU      xiie SIÈCLE.—La seigneurie de Ri-
 verie passa de la famille de ce nom aux mains des de
 Vers {de Veris). Pons de Vers, témoin dans une charte
 de l'an 1128(1), fut-il l'un des possesseurs de cette terre?
 Rien ne le prouve. Mais une autre charte, reproduite par
 Le Laboureur, nous apprend que Hugues de Vers, sei-
 gneur de Riverie, mit, dans le courant du même siècle,
la terre de Riverie sous le fief du chapitre de Lyon, dont
il se déclara l'homme lige. En signe de vassalité, ce sei-
gneur s'engagea à payer chaque année un cierge (itnum
cereum), à l'église suzeraine (2).
   Cette reconnaissance de fief doit se rattacher sans
doute au traité de 1173, intervenu entre Guy, comte de
Forez et l'archevêque de Lyon, pour mettre fin aux diffi-
cultés qui existaient entre eux depuis de longues années.
Dans cet acte, le comte Guy abandonne, en effet, toute
 prétention aux droits de suzeraineté sur la seigneurie de
Riverie en faveur de l'Eglise de Lyon.
   Cette concession est faite dans les termes suivants :
   « Le comte cède pareillement à l'Eglise le fief du sei-
« gneur de Riverie, ainsi que la suzeraineté sur ledit fief.
« Le château de Riverie, avec son mandement et tout ce
« qu'il renferme, jusqu'au mandement de Châtelus, de-
« meurent dans les limites du domaine de l'Eglise (3).
   Ce document nous permet donc de croire que Hugues
de Vers vivait dans la dernière moitié du xn e siècle et
que ce fut en exécution du traité de 1173 qu'il fit hom-
mage à l'Eglise de Lyon de la terre de Riverie, qui ne
cessa jamais, depuis lors, de faire partie du Lyonnais.

 (1) Cartulaire de Savigny, ch. 914.
 (2) Mazures de l'Isle-Barbe, p. 531.
 (3) Menestrier. Histoire civile et consul, p. 281.