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P0ÉSIK. 13 Son courage indomptable, et s'ils ont assailli De menaces la ville, ils marchent en arrière!... La troupe féminine a surtout combattu) Coligny se relire, honteux de sa défaite, Rude héros pourtant qu'une femme a vaincu ! M ontelimar réspire et chante cette fête, On acclame Margot, on parsème de fleurs Son radieux passage, et sa plus chère gloire Est dans l'amour qu'alors lui montrent tous les cœurs ! Elle veut aussitôt partager la victoire Avec le chevalier Henri, son fiancé... Mon Dieu ! pourquoi faut-il qu'en ce monde les larmes Passent toujours, hélas! où la joie a passé!... Henri! que ce doux nom lui paraît plein de charmes! Cherchez, cherchez Henri!... ne le voyez-vous pas?... Intrépide, il était sans cesse sur la brèche, Mais il a disparu dans le feu des combats... Versez des pleurs !... Oh! non, que la gloire les sèche ! La gloire ne peut rien quand l'amour a parlé !... Le jeune homme est là -bas, mourant près de ses armes... Jamais ton cœur, Margot, ne sera consolé, Car tes pressentiments et tes tristes alarmes Vont se réaliser : ^ Ma douce amie, adieu ! — Je meurs!... que je t'aimais pourtant, ônoble fille ! Quoi ! te quitter déjà !... je te perds pour mon Dieu!... L'œil des mourants voit tout: ton beau visage brille Sous le rayonnement de l'immortalité !... Adieu !.. — Mon cher Henri, ne meurs pas, Margot t'aime!... Elle arrosait de pleurs cet être regretté, Mais il s'était éteint dans un baiser suprême. IV. L'heureux Montelimar, au sein de son bonheur, Voulut récompenser la charmante héroïne