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BIBLIOGRAPHIE DEUX DISCOURS DE RÉCEPTION A h ACADÉMIE IMPÉRIALE DE SAVOIE. La Savoie touche par tant-de points au Lyonnais que nul événement ne peut s'y passer sans que notre ville ne s'en ressente et ne s'en émeuve. Si, pendant plusieurs siècles, la politique a séparé deux populations de même race, issues du même sang, la force des choses, la nécessité les a de nouveau réunies malgré des obstacles qui paraissaient sé- rieux. Le fleuve a renversé les digues et il s'élance aujour- d'hui dans le sens de sa pente naturelle. En dépit des con- ventions et des barrières tout ce qui parle français est la France; ce ne sont pas les hommes qui ont fait cette loi. Lorsque notre voisine, notre sœur eut perdu, il y a quel- ques mois à peine, un de ses plus illustres enfants, M. le marquis Costa de Beauregard, Lyon comprit sa douleur et s'y associa. Les journaux de notre ville rappelèrent les tra- vaux et les vertus du noble défunt, la part qu'il avait prise à la rentrée de sa patrie dans le giron maternel, et, comme nous, la France entière s'aperçut du vide que faisait la mort de ce savant homme de bien. Dans son discours de réception à l'Académie impériale de Savoie, M. Burnier fit un éloge rapide de M. le marquis Costa qui, né le 19 septembre 1806, a'Marcieux (Isère), chez M. de Murinais, son oncle, appartient presque à no- tre province et fut Français par sa naissance avant de l'être par l'annexion. « La maison Costa, dit M. Burnier, n'est établie en Sa- _ voie que depuis le commencement du XVIIe siècle. Elle est originaire de Gênes où elle occupa très-anciennement -des emplois considérables et eut des alliances illustres Le 22*