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32 INSCRIPTIONS ANTtQUES. fermées dans un tableau en retraite encadré par une moulure. EVENTvI VS.ARENSIS CIAE-GAL Les lettres sont remarquablement belles ; celles de la l re ligne ont 0 m, 12 de hauteur, celles de la seconde 0 m, 09 1]2 ; celles de la troisième ligne gravée en de- hors et au-dessous de l'encadrement dont il vient d'être parlé, ont 0 m, 45 1/2. Le premier E du mot EVENTVI, l'Y de la syllabe vs, l'A et l'E du mot ARENSIS sont sur- montées d'un accent. Comme il est admis que les accents dans les inscriptions latines servaient à marquer les syllabes longues par nature(l) et quel'usagede ces signes paraît n'avoir guère duré au delà du premier siècle de notre ère, il résulte de cette particularité d'abord que notre inscrip- tion remonte très-probablement au premier siècle , en- suite que la syllabe vs du commencement de la seconde ligne est longue, et par conséquent ne peut pas être la fin d'un mot au nominatif singulier , les nominatifs sin- guliers de la forme en us étant toujours brefs ; elle ter- minait donc un mot au génitif. Or, parmi les mots ayant leur génitif en us et pouvant s'allier par le sens au mot (1) M. Léon Renier rendant compte d'une inscription récemment dé- couverte à Orléans (Revue archéologique, mai 1865), s'exprimait ainsi : « On sait maintenant quelle est la valeur des accents dans les inscriptions latines. Dans un mémoire qui a c t e couronné par l'Académie, (1 Segni délie lapide latine vulgarmente detli accenli ; Rome, 1857), le P. Garucci a démontre que ces signes qu'on désigne à tort sous le nom d'accents ser- vaient à indiquer les syllabes longues par nature, et cette explication est aujourd'hui généralement admise. »