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118 NOTICE SUR CH. RITTER. Quatre siècles plus tard, les travaux d'Hékatée de Milet, d'Anaximandre, les voyages de Skylax, d'Himilcon, de Han- non avaient rectifié quelques erreurs et un peu étendu le champ des connaissances géographiques. 456 ans avant J.-G., les histoires et les voyages d'Hérodote furent salués par les acclamations de la Grèce, assemblée pour les fêtes de la 81° olympiade. Hérodote expose ses opinions géographiques lorsque sa narration l'exige. Il ne sépare jamais la géographie de l'his- toire, ni la scène de l'action. Dans le monde d'Hérodote, le cercle des connaissances positives est de 350 lieues de rayon. Celui des connaissances p!us vagues s'étendrait au double. Le père de l'histoire a le premier compris l'influence de la terre sur la vie des peuples. Quanta la forme générale de la terre, chaque philosophe avait son opinion. Heraclite la croyait concave et flottant comme un bateau, Kleantes en faisait un cône renversé, Anaximandre un cylindre et Platon un parallelipipède. Thaïes, Pythagore, Eudoxe, Aristote la figuraient comme un globe. Cette doctrine fut plus généralement admise : Terra pilse similis, nullo fulcirrune nixa, Aè're subjecto tam grave pendet omis, Ipsa volubilitas libratum sustinet orbem, Quique premat partes, angulus omnis abesl. (OVID. FASTES 6). Nous ne nous arrêterons pas plus longtemps a décrire toutes ces cosmogomes mythiques jusqu'à celle des Siamois qui se bornent à dire : le monde s'est fait par hasard, sa des- truction et sa renaissance seront dues au hasard. Toutes ces images mythiques du monde sont en harmonie avec la croyance religieuse des peuples. Chez les Indiens, la