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BIBLIOGRAPHIE. 491 cation de la mousseline. L'entreprise était difficile et Simonet y sacrifia sa santé et sa fortune. Mais ces premiers essais ne furent point stériles. Après lui, d'autres poursuivirent son oeuvre et la science moderne leur vint en aide pour donner à la manufacture de Tarare la perfection que rêvait son créa- teur, et qui rend aujourd'hui ses produits sans rivaux sur les marchés européens. L'auteur a consacré a l'histoire de celte industrie les meil- leurs chapitres de sa notice et il devait en être ainsi. Ses humbles commencements, ses progrès, ses prospérités ac- tuelles y sont décrits avec netteté et exactitude. Aussi ceux qui écriront plus tard l'histoire de Tarare auront-ils plus d'un renseignement utile à puiser dans la notice de M. l'abbé Ammann. La partie qui traite de la période du moyen âge est plus incomplète. Peut-être eût-on pu lui donner plus de déve- loppements à l'aide des seuls documents que renferme le cartulaire de Savigny. Mais l'auteur semble avoir craint que l'histoire de cette époque ne déplût aux lecteurs du journal qui a publié d'abord son travail. Eût-elle donc été cependant plus aride que les longues recherches étymologiques sur le nom de Tarare, qui, je l'avoue, ne me satisfont pas complè- tement? Bien des documents ont échappés aussi a l'auteur sur l'ancienne famille de Tarare. 11 ne lui eût pas été impos- sible, non plus, de nous fournir de plus amples détails sur l'antique prieuré, sur les vicissitudes qu'il subit avec les siècles aussi bien que sur son ancienne juridiction (1). (1) Nous signalons notamment sur l'histoire de Tarare les documents suivants : Archives du département du Rhône, c. 253 et 628, BB. 106. Mazures de Vile-Barbe, p. 153, 58?, 621, 622. Supplément, p. 27 et liste du Chapitre de 1309. Obiluaire de l'Eglise de Lyon.