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458                       LA SUA VIOL A.
avec des branches une espèce de brancard sur lequel ils pla-
cèrent Je blessé et le portèrent ainsi, en reprenant le chemin
par lequel ils étaient venus.
   Etienne, de son côté, s'avançait dans le sentier détourné
qu'il avait à suivre. Se dirigeant avec soin, d'après les indi-
cations sûres et précises qui lui avaient été données, il arriva,
sans qu'aucun accident fût venu contrarier sa longue course,
en face de la demeure de Stella.

                              XII

   Le jour venait de finir, et Etienne ne voyait que confusé-
ment la masse des vastes bâtiments qu'il avait devant lui.
   Il franchit une haie, traversa d'abord une sorte de petit
parc, ensuite un fruitier et se trouva près d'une terrasse
soutenue par des piliers.                             *•
   Le dessous de cette terrasse servait de serre et formait une
longue galerie aboutissant, par ses deux extrémités, 5 des
salles basses avec lesquelles elle communiquait au moyen de
portes dérobées.
   Etienne entra dans les sombres enfoncements de la galerie
pour y attendre que l'obscurité, devenue plus complèle au
dehors, lui permît de gagner avec moins de risque un jardin
sur lequel s'ouvraient les fenêtres de l'appartement de
Stella.
   Malgré les ténèbres qui régnaient dans les profondeurs de ce
lieu, il s'avança au hasard, ne pouvant se résigner 5 l'inac-
tion.
   Mais, en approchant do la porte dérobée d'une des salles
basses qui communiquaient avec la serre où il se trouvait, il
distingua de plus en plus le bruit de plusieurs conversations
animées qui semblaient s'être engagées à la fois, et qui révé-
laient la présence d'un certain nombre de personnes réunies.