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416                       CHRONIQUE LOCALE.
   M. l'abbé Coupât, supérieur du petit séminaire de Saint-Jean , a clé
installé le 21 avril en qualité de chanoine d'honneur de la Primatiale.
   — L'Académie française s'est assemblée ces jours derniers pour décer-
ner le grand prix Gobert, de 10,000 fr., au meilleur ouvrage historique.
Le prix a été accordé à M. Darcste, doyen de la Faculté de Lyon, pour
son Histoire de France, dont cinq volumes seulement ont paru, et qui eu
comprendra sept ou huit.
   M. Guizot, dans le rapport qu'il a présenté à l'Académie, a vivement in-
sisté sur le caractère chrétien de ce travail. M. Darcste, d'une vieille fa-
mille lyonnaise, est neveu de M. de Corcclîes, ancien ambassadeur de
France à Rome.
   — MM. Claude Bernard, savant physiologiste, et M. Autran, poète, ont
été élus membre de l'Académie française, en remplacement de MM. Flouren»
et Ponsard.
  M. Claude Bernard , né à Saint-Julien , près Villefranche , le 12 juillet
1813, et par conséquent notre compatriote, avait remplacé M. Roux, en
1854, à l'Académie des Sciences. Nommé officier de la Légion d'honneur,
en 1862, professeur, écrivain, plusieurs fois couronné pour ses travaux, il
est aujourd'hui au premier rang des savants européens.
   — Notre collaborateur, M. Arcelin, a entretenu la Société d'émulation
de l'Ain, dans sa dernière séance, des découvertes archéologiques et géo-
logiques qu'il a faites à Solutré (Saône-et-Loire) et dans le département de
l'Ain sur les bords de la Saône. Le jeune savant doit, le 18 courant, faire
une conférence publique à Bourg sur ces questions d'un si haut intérêt.
   — Nous annonçons avec satisfaction deux nouvelles publications histo-
riques de M. E. Chevner, l'une intitulée : Le protestantisme dam le Ma-
çonnais et la Bresse aux XVIe et XVIIe siècles, — suivi d'une notice sur
François Bonnivard ; l'autre a pour titre : Anecdotes de la Bresse (manus-
crit inédit de Lalande).
   — On nous écrit : « Dans l'avant dernier numéro de la Revue, p. 191,
ligne 21 j on lit ce mot : paurientes. Vous ne comprenez pas , ni moi non
plus . De c e p malencontreux faites un h, nous lirons tous haurientes, et
Vitruve aura parlé latin. »
  C'est bien. Un auteur estropié qui se plaint, cela se voit tous les jours.
Mais comment réclamera le^Diraeteur de la fietiue à qui on fait dire p. 335,
Thomas Norus, pour Thomas Morus? s'en prendra-t-il au compositeur, au
correcteur ou à lui-même ?
  That is the question.
  Le mieux est de compter sur la sagacité et la bienveillance du lecteur.
                                                          A. V.
                               AIMÉ VINGTRINI£R,dirccteur-géraof.