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LETTRE SUR L'ARCHITECTURE DE NOS ÉGLISES La Revue du Lyonnais, dans sa livraison de mars 1868, nous a donné une Visite au Salon des Amis des Arts. Cet article renferme deux pages sur l'architecture de nos églises (p. 250 et 251), que je ne puis laisser passer sans observations malgré l'autorité, ou plutôt, à cause de l'au- torité du nom dont il est signé. Il y a, ce me semble, dans le compte-rendu d'un projet d'église, par M. Perrin, quel- ques affirmations peu exactes et des condamnations trop absolues. Le lecteur en jugera. 1. — Est-il exact d'affirmer que les églises de style aigu et l'ornementation de l'école ogivale ne sont pas issues des traditions et du symbolisme chrétien? « L'architecture à ogive, dit le savant auteur des Monu- ments anciens et modernes, Gailhabaud, dans l'article qu'il consacre au tome 3 e , à Sainte-Marie-des-Fleurs, de Flo- rence, « l'architecture à ogive dont l'essence est l'aspiration « vers les cieux représentée par la ligne perpendiculaire, « ne put se développer, dans la péninsule italique, avec « une entière liberté, comme de ce côté-ci des Alpes, par- « ce que le principe de l'architecture antique qui est la ligne « horizontale, était trop prépondérant en Italie pour ne pas « revendiquer toujours les prérogatives traditionnelles de « son antiquité. » Ce qui veut dire que l'architecture ogivale du nord est essentiellement et exclusivement issue des traditions chré-