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INSCRIPTIONS ANTIQUES. 373 maux étaient impossibles, et où aussi les magistrats de Lyon, le tribun et le gouverneur, hôtes sans doute fort honorés , mais non prêtres de Rome et d'Auguste , mais non chez eux, mais non dans le ressort de leurs attributions, étaient désinvestis d'autorité et n'avaient rien à commander. On peut même le dire sous forme d'axiome : par cela seul que les martyrs ont souffert à Ainay, l'Autel de Rome et d'Auguste n'était pas et ne pouvait pas être à Ainay. Si ceux qui les premiers ont eu l'idée de l'y supposer à une époque où l'on ne savait pas ce qu'il fallait entendre par les Très provinciœ Galliœ, où l'on ignorait que le terrain occupé par l'autel et ses dépen lances n'apparte- nait pas à la colonie do Lyon et était, exclusivement à toute autre autorité, sous la seule autorité du collège sacerdotal des Trois Gaules ; où l'on ignorait que l'am- phithéâtre de ia colline Saint-Sébastien était celui des jeux du culte de Rome et d'Auguste, • sont parfaite- — ment excusables d'avoir pu croire, sans remarquer l'impossibilité d'une telle identification, que les specta- cles cruels dans lesquels les martyrs ont rempli un si glorieux rôle, étaient ceux qui se célébraient devant l'autel, en l'honneur d'Auguste , on a lieu de s'étonner, depuis les acquisitions de la science archéologique rela- tivement à ces questions, qu'on persiste encore à l'y maintenir, avec vraiment peu de réflexion; car, parce qu'on voit dans la lettre aux chrétiens d'Asie, qui paraît n'avoir pas été lue avec suffisamment d'attention que : « au commencement des jeux solennels qui se font à « Lyon et où il s'assemble une quantité de monde pro- « digieuse, attendu que toutes les nations y viennent,